Enfant de la balle originaire de Bielle, Michelangelo Pistoletto a grandi à Turin et s’est rapproché de l’art en fréquentant l’atelier de restauration de son père. L’implication du spectateur est une particularité commune à l’ensemble de son œuvre. Dans les Tableaux-miroirs, avec lesquels commence notre parcours au musée, le visiteur est inévitablement impliqué dans l’œuvre, qui, grâce à cela, prend un nouveau sens. On ne se limite pas à observer, on participe. Et on réfléchit. Dans tous les sens du terme. Ensuite, nous trouvons des œuvres emblématiques de l’Arte Povera comme la Venere degli stracci (1967), et des installations comme le Labirinto (1969). Ce labyrinthe en carton tortueux ne dissimule pas le parcours, il le dévoile, et en son centre, on trouve une autre œuvre historique, le Pozzo - cartone e specchio (1965-66). Dans la salle suivante, se trouvent des vidéos, des photos, des affiches de différentes manifestations théâtrales et expositions collectives des années 70, qui témoignent de la volonté de l’artiste de diffuser l’art hors des institutions, parmi les gens. En avançant dans les années et les espaces, on s’approche d’une grande table miroitante qui reproduit fidèlement la forme du bassin méditerranéen, entouré de chaises provenant des différents pays et cultures qui le bordent (Love Difference - Mar Mediterraneo, 2003).